Les céramiques archéologiques sont des témoins essentiels des pratiques humaines, notamment pour l'alimentation.
Même en l'absence de résidus visibles, les molécules constitutives des denrées contenus, ont imprégné la paroi poreuse du conteneur avec laquelle ils étaient en contact direct.
L'utilisation de différents protocoles d'extraction de la matière donne accès aux lipides, aux protéines, aux phénols...
Les progrès technologiques en chromatographie et surtout en spectrométrie de masse permettent l'identification précise des composés chimiques.
L'analyse en haute résolution engendre des métadonnées, caractéristiques des nouvelles disciplines que sont la lipidomique, la protéomique et la métabolomique.
L'interprétation des données est délicate et fastidieuse mais, couplée à l'élaboration de référentiels précis et à l'archéologie expérimentale, elle apporte des éléments sur la nature des matériaux élaborés, stockés, cuisinés et sur les modes de préparation.