rv 18h50 film 19h15
Dans le cadre du Festival Lumière,
Synopsis:
Dans les années 1940, un jeune Afro-Américain orphelin (Mario Van Peebles) est recueilli par les propriétaires d'un bordel. Durant son service dans le bordel en tant qu'homme à tout faire, il perd sa virginité avec une des prostituées. La prostituée le baptise « Sweet Sweetback » en raison de ses prouesses sexuelles ....
Devenu adulte, Sweetback (Melvin Van Peebles) est un gigolo qui anime des shows pornographiques dans une maison close. Une nuit, deux officiers de la police de Los Angeles s'entretiennent avec Beetle, le patron de Sweetback (Simon Chuckster) au sujet du meurtre d'un homme noir. Le problème est que la communauté noire fait pression sur les autorités pour trouver absolument un suspect. La police demande la permission d'arrêter Sweetback pour l'accuser du crime et pour le relâcher quelques jours plus tard, par manque de preuves, de manière à apaiser la communauté noire, son proxénète le louant à la police. Beetle accepte et les policiers arrêtent Sweetback. Sur le chemin du commissariat, les policiers arrêtent un jeune Black Panther nommé Mu-Mu (Hubert Scales) durant une manifestation. Ils le menottent à Sweetback, mais Mu-Mu insulte les officiers, ils le sortent de la voiture, lui enlèvent les menottes et se mettent à le tabasser.....
avec le réalisateur acteur, ....
durée du film 97 minutes, sans compter la présentation (tous les films du Festival sont présentés par un.e professionnel.le du cinéma)
Le film est montré pour la première fois au public en 1971, époque marquée aux États-Unis par la fin de la guerre du Viêtnam.
Martin Luther King est mort. Woodstock annonce l’émergence de la culture psychédélique et les bavures policières se multiplient.
C’est dans une Amérique au racisme exacerbé et violent que les responsables des studios hollywoodiens décident de prendre une mesure symbolique en ouvrant leurs portes à trois réalisateurs noirs-américains, avec l’idée de la refermer aussitôt après eux. Ainsi Gordon Park (La Colline des potences, puis Les Nuits rouges de Harlem), Michael Schultz (Car Wash) et Melvin Van Peebles pour Watermelon Man sont les trois seuls à profiter de cette opportunité.
Sweet Sweetback’s Baad Asssss Song, à sa sortie, fait l’effet d’un coup de tonnerre dans ce pays où peu de films peuvent prétendre avoir changé à la fois le cinéma et la vie. Melvin Van Peebles a réussi à allier dans ce film langage cinématographique et politique. Il a maîtrisé ce long métrage d’un bout à l’autre de la chaîne de production et de diffusion. Le lieu de tournage se déroule à Los Angeles en Californie2.
D’un point de vue technique, Melvin Van Peebles utilise des cadrages non conventionnels avec un montage psychédélique hérité des films pornographiques de l’époque (textures multicolores, pellicule surexposée). Le "white citizen council" classera le film X. À Hollywood, classer un film X réduit beaucoup son accès au public. Van Peebles en fera un objet marketing, il apparaîtra en bas à gauche de l'affiche, c'est le Blanc qui ne veut pas que les Afro-Américains voient le film3.
Le financement s’effectue, lui aussi, d’une manière aventureuse. Grâce aux bénéfices de Watermelon Man et 50 000 $ empruntés à Bill Cosby, auxquels s’ajoutent diverses arrivées d’argent durant le tournage, le film jouit d’un budget total de 150 000 $ pour une recette finale de 15 M$1. C’est une énorme réussite financière qui ne restera pas longtemps inexploitée par les grandes firmes du cinéma (c’est, d’ailleurs, Shaft qui sauvera la MGM de la faillite).
Melvin Van Peebles orchestre savamment la publicité de son film en utilisant une méthode très peu usitée à l’époque, celle de la bande originale. Il a, pour cela, fait appel au groupe de musique Earth, Wind and Fire encore largement inconnu, créant ainsi l’alliance entre musique et cinéma noirs. Ils donneront, quelques mois plus tard, les bandes-sons historiques d’Isaac Hayes pour Les Nuits rouges de Harlem, Curtis Mayfield avec Superfly, ou Willie Hutch et The Mack.
Sweet Sweetback’s Baad Asssss Song est une grande aventure humaine, politique et financière. Elle va marquer durablement les mentalités et pas seulement celles des populations noires. Ce film n’est en aucun cas une vision dogmatique et Black Panther, il rend simplement compte, de manière poétique, de la situation des années 70 aux États-Unis.
lien pour la place (de 5 à 7 euros) à copier coller ou aller sur le site de l'Institut
https://billetterie.institut-lumiere.org/sweet-sweetback-s-baadasssss-song-loisirs-cinema-opera-lyon-12-octobre-2021-css5-institutlumiere-pg101-ri8205433.html
je préviens qu'il reste des places en ligne au 26 septembre mais il est possible qu'il n'y en ait plus en vente bientôt aussi le site prévient qu'il y en aura sur place en vente le jour J.
Mon conseil en ce cas pour être à peu près sûr d'en avoir (11 ans de festival pour ma part) : venir 30 minutes avant le début du film
j'ai ma place ;-)
Liste des inscrits (1/6 reste 5)
Liste d'attente 
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