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Date : 29-08-2025 22:27:52
Le hold-up des ONG écologistes contre la démocratie
Article de leJDD • 4 h •
4 min de lecture Les Français ne sont pas dupes. Derrière le vernis vert des ONG écologistes, ils voient des machines idéologiques qui confisquent le débat public. Les chiffres de la dernière enquête Fondapol en partenariat avec l’Hémicycle sont implacables : 87 % des Français jugent ces ONG trop dogmatiques, 84 % dénoncent leurs méthodes de pression médiatique et judiciaire, et 86 % constatent qu’elles bloquent des projets pourtant utiles à nos territoires. Le scandale se joue d’abord à Bruxelles. Près de 7,4 milliards d’euros ont été versés entre 2014 et 2023 à plus de 12 000 ONG, dans une opacité dénoncée par la Cour des comptes européenne. Trente structures captent 40 % de ces fonds.
Certaines ne sont même pas de vraies associations : entités commerciales, organisations para-étatiques, simples auto-déclarations validées sans contrôle. Pendant que nos agriculteurs croulent sous des dossiers interminables, ces officines empochent des millions sur la base d’une signature. Ce n’est plus de la société civile, c’est un système clientéliste, financé par le contribuable et sanctuarisé par les institutions européennes. Et ce scandale ne se limite pas à Bruxelles. À ce détournement s’ajoute une ingérence étrangère massive. Selon l’École de Guerre Économique, L214 a perçu plus de 6 millions d’euros d’une fondation californienne, Open Philanthropy Project, pour mener campagne contre l’élevage français.Derrière le masque écologiste, c’est une stratégie de marché : affaiblir nos filières pour imposer les intérêts de la foodtech américaine – viande artificielle, protéines de synthèse, aliments de laboratoire. Greenpeace, Bloom, Sea Shepherd… toutes reprennent le même schéma : campagnes émotionnelles, coups médiatiques, actions judiciaires, relais politiques. Ce ne sont pas des associations citoyennes, mais des agences de communication militantes, mercenaires idéologiques financés au kilo de propagande.
Les conséquences sont lourdes pour nos territoires. Ces ONG bloquent des projets utiles, paralysent des usines, sabotent des élevages. Elles imposent une écologie hors-sol, idéologique, sans jamais proposer d’alternative réaliste. Résultat : nos paysans se découragent, nos entreprises reculent, nos territoires s’appauvrissent. À force de financer ceux qui s’acharnent contre son agriculture et son industrie, l’Europe prépare elle-même la dépendance de demain : des steaks artificiels importés de San Francisco et du lait de laboratoire pour remplacer nos fermes. Voilà le prix de cette imposture.
La réforme est urgente. Je porte trois mesures phare à cet effet.
Premièrement : instaurer une obligation de publier intégralement la cartographie des bénéficiaires, avec montants, missions et résultats. Deuxièmement : exiger un contrôle indépendant des financements et la fin des simples déclarations sur l’honneur. L’audit comptable et la publication des comptes sont une obligation pour toutes les entreprises, elles doivent l’être aussi pour les organisations qui captent de l’argent public. Troisièmement : écrire dans la loi que toute subvention doit être conditionnée à une transparence totale sur les activités de lobbying. Enfin : instaurer un moratoire dans le versement de l’argent public tant que ces trois mesures ne sont pas mises en place.
Car il ne s’agit pas seulement d’argent. Il s’agit de démocratie. Quand une institution finance ses propres relais pour influencer d’autres institutions, ce n’est plus de la concertation, c’est de la manipulation. Quand des ONG subventionnées bloquent systématiquement les projets qui font vivre nos territoires, ce n’est pas de l’écologie, c’est une prise d’otage. Les Français l’ont compris : ils veulent l’écologie, mais une écologie enracinée, scientifique, adaptée aux réalités agricoles et industrielles. Pas une écologie punitive, hors-sol, téléguidée par des intérêts étrangers.
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