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Date : 12-07-2025 13:21:34
"Les mots ont un poids, surtout lorsqu’ils viennent d’une responsable politique nationale. En annonçant, sur le ton du défi, que les municipalités dirigées par La France insoumise désarmeraient leurs policiers municipaux et supprimeraient leurs dispositifs de vidéoprotection, Mathilde Panot a franchi une ligne. Ce n’est pas seulement une provocation. C’est une remise en cause du rôle des maires dans la chaîne républicaine. Et c’est une vision dangereuse de l’ordre public : celle d’un désarmement volontaire face à la montée des violences.
Cette déclaration révèle, au fond, une idéologie : celle d’une extrême gauche radicale qui préfère désarmer la République plutôt que ses ennemis. Une extrême gauche qui fait du désordre un outil politique, et de l’inversion des responsabilités un réflexe. Elle prétend défendre les libertés, mais sacrifie en réalité la sécurité des plus modestes.
Car ce sont les communes rurales, les villes moyennes, les quartiers périphériques – là où l’État recule trop souvent – qui ont le plus besoin de leurs policiers municipaux.
À celles et ceux qui rêvent d’une société désarmée, sans regard et sans rappel à l’ordre, nous répondons que cette société n’existe pas. Ou plutôt qu’elle existe déjà, parfois, dans des quartiers abandonnés, dans des villages délaissés, dans ces angles morts de la République où ne subsistent que la peur et la loi du plus fort."
LE JOURNAL DU DIMANCHE
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