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Date : 10-06-2024 00:47:14
Face au constat d'une victoire écrasante du RN aux élections européennes avec 31,5 % des voix contre 15,2 % pour Renaissance, Emmanuel Macron a décidé, ce 9 juin, de dissoudre l'Assemblée nationale.
Le RN appelait à cette dissolution. Marine Le Pen a d'ailleurs réagi à l'annonce du président de la République, déclarant que son parti était « prêt à exercer le pouvoir si les Français lui font confiance ».
Depuis 1958 et le début de la Cinquième République, cinq dissolutions ont été prononcées : en 1962, 1968, 1981, 1988 et 1997.
Celle de 1997, sous la présidence de droite de Jacques Chirac, s'était soldée par un échec pour l'ancien chef d'État puisqu'elle avait abouti à la nomination du socialiste Lionel Jospin à Matignon et à la cohabitation jusqu'en 2002.
C'est l'article 12 de la Constitution qui fixe les règles relatives au mécanisme de la dissolution.
Selon cet article, seul le président de la République peut « après consultation du Premier ministre et des présidents des assemblées » (Sénat et Assemblée nationale), prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale.
Les nouvelles élections législatives doivent avoir lieu « entre 20 et 40 jours » après le moment où le président dissout l'Assemblée.
Les dates exactes ont déjà été annoncées par Emmanuel Macron : le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second tour.
Le 7 juillet, soit moins de trois semaines avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, fixée au 26 juillet.
À noter également que le 7 juillet est le lendemain du début des vacances scolaires d'été.
Selon la Constitution, aucune nouvelle dissolution ne pourra être prononcée avant un délai d'un an à compter du 7 juillet.
DETAIL IMPORTANT : ces députés seront élus pour cinq ans.
IL N Y AURA DONC PLUS DE CONCOMITANCE ENTRE LES ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLE !!!! , qui, depuis 2002, tombaient au même moment à quelques semaines près.
Sauf à ce qu'il y ait une nouvelle élection.
Les députés élus doivent, selon l'article 12, se réunir le deuxième jeudi qui suit le second tour.
Ce qui nous amène au 11 juillet.
Un nouveau gouvernement sera alors nommé par le président, en fonction des rapports de force que ces élections auront mis en évidence.
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