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Date : 17-07-2024 16:00:25
PRÉSIDENT, QUESTEUR, COMMISSIONS... LA GUERRE DES POSTES-CLÉS À L'ASSEMBLÉE NATIONALE Hortense de Montalivet Le 17/07/2024 à 15:15
La photographie finale de l'Assemblée reste en effet inconnue alors que les postes-clés doivent être pourvus ce jeudi 18 et ce vendredi 19 juillet.
Président, vice-présidents, questeurs, secretaires, présidents des commissions...
Chacune de ces fonctions aux avantages multiples attisent les convoitises. Mais sans majorité aucune, le désordre règne dans les négociations.
Côté macronistes, le chef de l'État a convoqué les leaders du camp présidentiel lundi pour trouver des consensus.
La fumée blanche tarde à émerger au Nouveau Front populaire: si les négociations pour Matignon sont à l'arrêt, la coalition de gauche a encore pour objectif de s'accorder sur le nom d'une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée.
Le Rassemblement national et ses alliés, avec 143 députés, comptent bien peser dans les instances, malgré le barrage républicain voulu par certains. Pendant que les LR s'imaginent faiseurs de roi.
La présidence de l'Assemblée, la première des batailles
Jeudi 18 juillet, à partir de 15 heures, l'ensemble des députés, réunis par ordre alphabétique dans l'hémicycle, va se prononcer pour la première fois lors d'un vote à bulletin secret à la tribune afin de désigner le ou la future présidente de l'Assemblée.
Ce premier vote est celui qui lancera la XVIIe législature.
Traditionnellement, il appartient à un membre issu du bloc majoritaire de briguer le poste le plus prestigieux du Palais Bourbon, considéré comme le quatrième de l'État.
Mais dans un contexte politique incertain, où aucune majorité ne semble se dégager, l’élection du futur président de l’Assemblée nationale pourrait se jouer à la majorité relative, au troisième tour.
En plus de faire respecter le règlement et d'assurer la bonne tenue des débats, le président de l'Assemblée a un pouvoir de nomination et de saisine dans plusieurs grandes instances (audiovisuelles, financières, constitutionnelles, éthiques et juridiques).
C'est également un interlocuteur privilégié du chef de l'État. Notamment en cas de dissolution.
Le futur président de l'hémicycle peut compter sur plusieurs avantages pour exercer son mandat.
En plus de ses indémnités de député de 7 637,39 euros brut, il touche une indemnité "spéciale" de 7 698,50 euros - soit un total de 15335,89 euros, détaille le site de l'Assemblée nationale.
Et s'il le souhaite, il peut résider dans l'illustre Hôtel de Lassay, dans le 7e arrondissement de Paris.
Une propriété du 18e siècle accolée par un passage au Palais Bourbon.
Pour ce poste-clé, plusieurs candidatures ont déjà été officialisées.
La présidente sortante, la macroniste Yaël Braun-Pivet
Selon des informations du Figaro, la sortante aurait même poussé les discussions jusqu'au RN.
Une candidature unie qui se fait attendre à gauche
Le nom de Cyrielle Châtelain, fraîchement nommée chef des députés écologistes ce mardi 16 juillet, circule également.
Sans être encore officiel. Côté Insoumis, le nom de Mathilde Panot, reconduite à la tête des mélenchonistes et du député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, reconduit à la présidence du groupe GDR à l'Assemblée nationale tiennent la corde.
Les socialistes, eux, verraient bien Boris Vallaud.
Annie Genevard, secrétaire générale LR
Le centriste Charles de Courson
Réélu de justesse pour un huitième mandat, c'est le plus ancien député de l'hémicycle.
Charles de Courson, issu du parti Les Centristes et ex-du groupe Liot (Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), a annoncé lundi son intérêt pour le poste stratégique.
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