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Son profond et percussif du « luth-tambour » guembri, tintement des « cymbalettes » métalliques qraqib, chants solistes repris en chœur, à l’unisson… La musique gnawa - musique de danse et de transe -, est une porte d’entrée vers la spiritualité et les racines africaines d’un répertoire résolument marocain. Le groupe Black Koyo a été créé en 2012 à Bruxelles (capitale européenne des Gnawa), il est le fruit d’un désir commun de partager l’art et la culture gnawa. Plébiscités pour des cérémonies privées et sur les scènes internationales, ses membres sont réputés pour leurs qualités dans le domaine traditionnel ainsi que fusion. Ils sont originaires de Tanger, de Fès et de Salé et représentent les traditions musicales propres à chacune des régions associées à ces villes. « Black » renvoie à la couleur de la peau des ancêtres des musiciens-danseurs gnawa, esclaves subsahariens emmenés au Maroc, et « koyo » signifie « joueur de qraqib »… Black Koyo nous fait découvrir une pratique ancestrale qui, comme toute tradition, s’adapte à l’air du temps, en l’occurrence aux migrations, à travers des morceaux choisis du répertoire rituel de la lila (« nuit » en dialecte marocaine