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Date : 13-08-2023 21:42:38
Cinq fois la taille du Titanic: le plus grand paquebot du monde accueillera bientôt 7600 passagers Article de J. Br. •6h
C'est le plus grand bateau de croisière au monde selon ses constructeurs.
"L'Icon of the Seas" ("L'Îcone des mers)", dont le premier voyage est programmé pour janvier 2024, a vu le jour sur le chantier naval de Turku en Finlande .
Le paquebot, commandé par la compagnie maritime Royal Caribbean, a des allures de petite ville, avec ses sept piscines, son parc, ses boutiques et... sa patinoire.
D'un tonnage brut de 250.800 tonnes, soit cinq fois la taille du Titanic, il peut transporter près de 10.000 personnes (dont 7600 passagers) et sillonnera bientôt les Caraïbes en partance de Miami.
"Ce navire est à ce jour, d'après nos informations, le plus grand navire de croisière au monde", souligne Tim Meyer, PDG du constructeur naval Meyer Turku.
Si certains critiques cette structure colossale à cause de son empreinte carbone, d'autres s'émerveillent devant l'ingénierie sophistiquée de cette destination touristique flottante et réservent déjà leurs billets.
Une particularité du nouveau vaisseau, dont la construction a débuté en 2021: son gigantesque dôme de verre qui couvre sa proue.
Selon l'Association internationale des lignes de croisière (Cruise Lines International Association), le volume de passagers dépassera en 2023 les niveaux pré-pandémiques à hauteur de 31,5 millions de passagers. "Le marché revient en force", note Tim Meyer.
Deux autres navires de taille similaire figurent dans le carnet des commandes de Meyer Turku.
Et bien que les paquebots modernes prennent des mesures pour atténuer les émissions grâce à la technologie – "l'Icon of the Seas" carbure au gaz naturel liquéfié (GNL)– les écologistes ne sont pas convaincus.
Ce gaz émet moins que les combustibles marins traditionnels, mais "il a des conséquences dramatiques sur le climat à cause des fuites de méthane" qu'il suscite, alerte Constance Dijkstra.
Le GNL, composé essentiellement de méthane, est un puissant gaz à effet de serre qui peut avoir un impact bien pire sur le climat que le dioxyde de carbone.
"Le problème, c'est qu'en utilisant le GNL comme carburant marin, on encourage le développement de l'industrie gazière", insiste-t-elle.
D'autres défis se posent encore avec l'émergence de ces bateaux XXL, comme le surpeuplement des ports et le manque d'infrastructures pour gérer l'affluence.
Et en cherchant à augmenter leur capacité d'accueil de passagers, les compagnies de croisière ont tendance à réduire la taille de l'équipage.
Ce qui peut poser problème, surtout en cas d'urgence.
"Il est plus difficile d'assurer l'évacuation sur les grands navires", s'inquiète Alexis Papathanassis.
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