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Date : 01-06-2025 21:21:14
Pour capturer les satellites espions, la France peut compter sur "Interceptor", un système de défense surprenant
L'Interceptor présente une conception hybride, à la fois mi-module spatial et mi-étage de fusée.
Lancé depuis un avion de ligne modifié, il échappe aux contraintes météorologiques qui peuvent bloquer les fusées traditionnelles.
Son deuxième étage, équipé de 30 moteurs auxiliaires et de pinces robotiques, peut capturer un satellite ennemi voyageant à 30 000 km/h, puis le désorbiter et le détruire en le précipitant dans le Pacifique Sud.
Contrairement aux lanceurs conventionnels, qui nécessitent des conditions spécifiques et des fenêtres de tir planifiées, l'Interceptor peut être déployé rapidement, avec une disponibilité comparable à celle d'un avion de ligne.
C'est donc l'affaire de quelques minutes seulement.
Il peut même intervenir sur tous les plans orbitaux jusqu'à 2 000 km de notre Terre et, selon Clyde Laheyne, PDG de Dark, « attraper un satellite d'une tonne à 1 000 km de la Terre et le neutraliser sans générer de débris », comme ont pu le relayer nos confrères du Figaro.
L'Agence de l'innovation de défense (AID), du ministère des Armées, a déjà officialisé son soutien au projet en novembre 2024 avec l'étude Salazar, qui utilise un ensemble de modèles numériques pour simuler des missions de capture d'objets spatiaux dangereux en orbite basse.
L'AID propose même à Dark des scénarios avec des cibles fictives dotées de systèmes d'évasion ou d'alerte, ce qui montre l'intérêt stratégique de la France pour cette technologie de souveraineté.
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